Cette année, pour l'association Comptoir du Doc, le mois de mars est l'occasion de célébrer les vingt ans de la programmation jusqu'à présent intitulée Docs au Féminin. C'est aussi le moment de changer de nom pour s'adapter au monde d'aujourd'hui et devenir le festival Ré-elles, plus inclusif.
Quatre lieux accueilleront du 4 au 12 mars les films soigneusement sélectionnés pour rejoindre le thème de Rennes Métropole In.di.visibles. De nouveaux partenariats qui permettent de multiplier les projections mais aussi d'élargir le public.

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Emma Estelle

Si on leur parle de ces jeunes diplômé.e.s de l'AgroParisTech qui se sont fait connaître en refusant de travailler pour l'agriculture industrielle, elles répondent dans un éclat de rire « on l'a fait avant eux et on a fait moins de bruit ! ».

Plus sérieusement, Estelle Serpolay et Emma Flipon s'expliquent : « Entre élever des chèvres dans le Larzac et travailler pour Monsanto, il y a plein d'autres possibilités ».

Une fois en poche leur diplôme d'ingénieures agronomes, elles ont fait le choix de s'intéresser aux semences paysannes. Un domaine qui peut paraître opaque mais qu'elles s'emploient à rendre plus accessible notamment via un podcast sur la biodiversité cultivée.

 

Au mois d'octobre prochain, elle s'élancera avec deux amies dans le désert marocain pour un trek de plus de 100 kms. Si la rennaise Emmanuelle Marchand revendique d'être une femme « dynamique et sportive » ce n'est pas l'exploit physique qu'elle recherche dans cette aventure mais plutôt la solidarité.

Engagée pour la lutte contre le cancer du sein, elle veut d'abord mettre sa bonne santé au service de celles qui vont moins bien et profite de toutes les occasions pour faire de la sensibilisation.

Ça commence dès le 8 mars dans un café du centre-ville...

visueltrek

 

Julie

 

Julie Caré a été victime de violences conjugales. Elle a écrit un livre pour dire son histoire.

Un livre au titre évocateur : Pour exister.

Pour exister, elle a fait le choix de quitter son conjoint violent même si, elle le dit aujourd'hui, l'après allait être long et compliqué. Pourtant, c'était pour elle la seule solution pour s'en sortir et pour mettre sa fille à l'abri.

Six ans après les faits, elle continue à témoigner pour aider d'autres femmes. Elle était invitée voilà quelques jours par Kuné, le collectif des femmes de Villejean à Rennes.

L'occasion, juste avant qu'elle ne s'adresse à elles, de recueillir son témoignage.

 

En espéranto, ce mot signifie « ensemble ». Kuné, c'est le choix que des femmes d'un quartier de Rennes ont fait pour nommer leur collectif.

Venues de tous les horizons, de France, d'Afrique et d'ailleurs, elles ont un beau jour de 2020 décidé de prendre leur vie en main. Histoire de montrer qu'elles sont capables de « se mêler de [leurs] affaires ».

Depuis, elles s'organisent, multiplient les actions et montent leurs projets solidaires dans le quartier. Et puis, parce que l'une d'elles est morte au printemps dernier, assassinée par son mari, les voici engagées dans un nouveau défi : se former à l'écoute bienveillante pour accompagner les femmes victimes de violences conjugales.

 

Kune2

 

livrefauconnier

Au départ, il y eut Amandine.

En rencontrant cette vieille dame qui désirait connaître ses origines et notamment qui était sa mère, Martine Fauconnier-Chabalier allait commencer à démêler un écheveau quasiment sans fin.

Après des années de travail, de recherches, une reprise d'études, elle publie un ouvrage de 400 pages dans lequel elle interroge l'image de ces femmes qui du début du 20ème siècle à nos jours ont fait le difficile choix d'abandonner un enfant à sa naissance.

Des mères que la chercheuse définit comme « singulières » parce qu'elle refuse de penser qu'elles ne sont pas « des mères quand même ».