L'association est toute récente et prépare son premier événement.

Dans quelques semaines, Concarneau dans le Finistère sera le cadre d'un nouveau salon auquel les Breton.nes devront peut-être s'habituer car il est question de le reproduire dans les autres départements de la région.

Les 19 et 20 février, grâce à Femmes Avant Toutes, seront abordées de nombreuses questions en lien avec les femmes (violences, santé, emploi).

 

FATConcarneau

 


Rencontre avec Sigrid Garcia une de ses inspiratrices.

 

Breizh Femmes – Comment est née l'association Femmes Avant Toutes ?

Sigrid Garcia – L'association a été créée au printemps 2021. Nous sommes trois femmes de Concarneau à l'origine de ce projet. Je suis présidente de l'association. J'ai travaillé pendant de nombreuses années dans l'immobilier puis j'ai fait une reconversion dans l'événementiel et notamment la programmation de spectacles. L'idée de l'association est venue de mon envie depuis longtemps de faire quelque chose autour de la femme. Il existe en Bretagne de nombreuses associations consacrées aux questions qui touchent les femmes mais chacune n'aborde qu'un sujet ; j'avais envie de rassembler tout ça. Avec deux femmes de mon entourage que je connais depuis plusieurs années, nous avons créé l'association. Laurence Epingard est notre trésorière. Elle a un parcours dans la presse écrite et est aussi en reconversion. Par ailleurs, elle est l'arrière-arrière-petite-fille de la célèbre féministe Hubertine Auclert. Notre secrétaire est Rachel Déniel, une entrepreneuse très active, une « working girl » comme elle dirait, qui aime réunir les femmes dans des lieux d'échanges et de sororité. Nous avons toutes finalement des parcours personnels qui résonnent beaucoup avec notre événement !

 

B.F. - Que va-t-il se passer le week-end des 19 et 20 février ?

S.G. - L'événement s'adresse à toutes les femmes et je dirais même à tout le monde. Même si on sait qu'on aura un public majoritairement féminin, il n'est pas question d'exclure les hommes. Au contraire, il nous semble important qu'ils soient aussi là pour entendre certaines choses. Le Salon sera ouvert le samedi et le dimanche de 9h à 18h 30, avec des temps de conférences, des ateliers et des stands de présentation pour les associations mais aussi les acteurs sociaux qui seront là. L'entrée est gratuite ; il faut juste s'inscrire en ligne pour participer aux ateliers car les places sont limitées à dix quinze personnes à chaque fois. Le programme détaillé peut être consulté en ligne sur notre site. Notre ambition est de réunir un maximum d'associations et de femmes qui se mobilisent pour les femmes autour de trois axes principaux : les violences et le harcèlement, le corps et la santé, et l'entreprenariat car nous avons aussi envie de mettre à l'honneur des femmes innovantes et inspirantes du territoire. Nous avons enfin la chance immense d'avoir une marraine pour cet événement ; il s'agit d'Enora Malagré qui depuis des années se mobilise pour soutenir les combats des femmes et qui sera présente tout le week-end.

 

B.F. - Et peut-on déjà parler de la suite ?

S.G. - Nous ferons un bilan à la fin du week-end pour voir comment cette première édition a été perçue mais avec la région Bretagne qui nous soutient, nous avons déjà envisagé de reproduire l'événement dans les trois autres départements bretons. Il semblerait qu'il y ait une demande pour ce genre d'événements qui traitent de sujets toujours d'actualité. Nous allons parler de violences conjugales et intrafamiliales mais aussi d'endométriose, de précarité menstruelle, des cancers féminins, etc. autant de sujets qui concernent tout le monde. Nous ne connaissons pas trop la suite et c'est vrai que ce Salon a nécessité des mois de préparation et demande donc beaucoup de travail. Mais nous espérons que cette première édition sera une réussite qui nous permette de grandir.

Propos recueillis par Geneviève ROY